mercredi 29 octobre 2014

La vérité sur l'affaire Harry Québert

Les lycéens qui décernent "leur Goncourt", ont incontestablement un goût très sur !
En effet, souvenez-vous que dans une précédente lecture, je vous avais conseillé "Le club des incorrigibles optimistes" de JM Guenassia, qui avait lui également obtenu ce prix.
Le livre que je vous recommande fortement aujourd'hui, fait grimper l'adrénaline au fur et à mesure que nous tournons les pages. Et des  pages, il y en a = 855 exactement ! Mais elles ne sont nullement un obstacle, et nous les dévorons avec enthousiasme ! On ne peut interrompre cette lecture. 
L'histoire se déroule à Aurora, petite ville américaine du New Hampshire, où 30 ans après la disparition d'une jeune fille de 15 ans,  Nola, ses ossements sont retrouvés dans la propriété d'un célèbre écrivain, Harry Québert. Mais qui donc a pu attenter à la vie de cette adorable jeune fille, belle, agréable, serviable, enfin aimée de tous, et pourquoi ?
- Serait-ce justement cet Harry Québert, dont elle était amoureuse, et dont lui-même était épris ?
- Où alors son père, ancien pasteur sévère, qui la battait  régulièrement, et dont la femme périt dans l'incendie de leur demeure ?
- Où encore Jenny qui elle aussi était amoureuse de Harry, rêvant de l'épouser ?
- La mère de Jenny, Tamara, femme castratrice qui entretenait le rêve de sa fille, tandis que Robert son époux subissait ses sarcasmes  ? Jenny travaillait avec sa mère dans le snack de la ville, lieu important de passages.
- Il y avait aussi Elijah Stern, un homme très riche qui avait vendu sa propriété à Harry lorsque celui-ci vint s'installer dans la région, et qui possédait chez lui, un tableau représentant Nola nue ? 
- Puis son chauffeur Luther Caleb, homme repoussant, défiguré, d'une force herculéenne, parfois violent ?
Mais qui était réellement Nola ?
Le chef Pratt et le sergent Travis qui avaient mené l'enquête lors de la disparition de la jeune fille sont-ils allés assez loin dans leurs investigations ?
Marcus, ancien élève d'Harry, écrivain lui-même, reprend l'enquête, il défait avec acharnement les noeuds de cet écheveau, et nous allons de rebondissements en surprises au fil des chapitres. Nous croyons tenir le coupable, mais aussitôt un autre se  profile.... Devant nous, 30 années défilent. Nous sommes en haleine, mais devrons attendre la fin du livre afin de connaître la vérité. 
Ouf, absolument épuisant pour les nerfs. Une petite merveille que ce livre et un grand écrivain que l'auteur.

dimanche 12 octobre 2014

On ne voyait que le bonheur

Une fois encore, cet auteur vient nous faire partager les fêlures de son enfance, causées par des parents peu enclins à l'affection, non démonstratifs, qui ne savent pas prodiguer leur amour.
Antoine, jeune cadre dynamique, selon l'expression consacrée..., est expert en assurances. Chaque jour,
il estime le montant des dégâts causés lors d'accidents divers, et calcule le montant de l'indemnisation si celle-ci est prouvée. Toutefois, une nuit il s'en vient à réfléchir sur la valeur de sa propre vie, et il dérape. Enfance sans amour, malmenée, sa mère qui quitte le domicile conjugale après la perte d'une de ses jumelles, laissant ses deux autres enfants sans aucune nouvelle, la seconde fillette qui ne peut s'exprimer qu'avec d'énormes difficultés, le père dépassé par les événements. Difficile de se  construire alors qu'un manque notoire d'appui affectif est absent. Pourtant Antoine est marié, mais son couple n'est  plus qu'une façade, il a deux charmants enfants qu'il aime, une belle maison, une belle voiture. Seulement sa vie n'est qu'une belle apparence. 
Nous voyageons entre le Nord de la France,  région chère à cet écrivain, puis au Mexique, où Antoine tente de reprendre goût à la vie après un drame terrible. C'est de ce pays bien des années plus tard, que parviendra le pardon.
Récit parfois difficile, écrit avec des phrases courtes et cinglantes, mais nous devons retenir qu'en effet, nous ne témoignons jamais assez notre amour à ceux qui nous entourent.
Aussi, pour ma part, je renouvelle que j'aime Grégoire Delacourt.