vendredi 28 novembre 2014

Au crépuscule de Néanterdal

Nous retrouvons avec grand plaisir cet auteur que j'apprécie beaucoup, et dont je vous ai parlé à plusieurs reprises. Voir  "Noir Négoce et Electropolis".
Avec ce roman, nous faisons un énorme bond en arrière, puisque ce récit se déroule il y a environ 
40 000 ans, lorsque l'homme moderne provenant du Moyen Orient arrive en Europe qui est déjà occupée par l'homme de Néandertal.
Dhour appartient à la catégorie de "l'homme moderne", dit "face plate" il est grand, très puissant, impulsif, orgueilleux. Il vit dans une communauté de la plaine, qui est gouvernée par son chef Narh et le chamane.
Mais il est temps pour lui, chasseur redoutable, de quitter sa tribu afin d'accomplir le rite ancestral de la chasse au lion, afin de prouver qu'il est un homme. Il choisit donc de partir dans la montagne, stupéfaction, car celle-ci est maudite, elle est habitée par "les hommes sans front".
En effet, l'homme de Néandertal est très différent  de l'homme moderne, son physique petit, trapu,  à la  musculature imposante, s'est adapté au climat rigoureux de la montagne dans laquelle il vit. Mais surtout
son crâne est impressionnant, très gros il semble posé directement sur son buste massif, et d'énormes arcades sourcilières forment une barrière au-dessus de ses petits yeux, tandis que le front et le menton semblent absents de cette face. Mais il est surtout très intelligent et réfléchi.
Au cours de son parcours vers les cimes, la route de Dhour  croise celle de Mirha, jolie jeune fille bannie de sa tribu, il va ainsi trouver l'amour. Après maintes pérégrinations parfois fort périlleuses, ils font la connaissance de Roag, "homme sans front" qui leur sauve la vie lors de l'attaque d'un ours.
Ils vont donc reprendre leur chemin tous les 3, apprenant difficilement à se connaître, mais petit à petit les embûches du voyage les rapprochent , ils échangent leurs idées, leur façon de penser, d'agir, jusqu'à la rencontre finale avec le lion.
Très belle histoire d'amitié entre des êtres dissemblables, où nous voyons leur vie se dérouler sous nos yeux, car  les descriptions des paysages tant des plaines que de la montagne, sont magnifiques.
Lecture à partager sans modération.

5 commentaires:

  1. Chère Michèle
    Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier pour cette critique de mon roman (j'associe Chantal à ces remerciements).
    Ensuite, je voudrais vous féliciter pour ce blog qui est tout à fait remarquable. Vous aidez (par ce moyen moderne) à faire connaître et à diffuser la littérature dans la société. Un travail utile, intelligent, et surtout nécessaire à une époque où on se doit de défendre et de promouvoir la lecture.
    Bien amicalement à vous
    Olivier Merle

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  2. Quelle belle histoire , Monsieur Merle, vous nous contez dans votre dernier ouvrage. Mirha, Dhour, Roag, nos frères et soeur si éloignés et si proches.
    Un livre plein d'humanité, inoubliable qui nous fait réfléchir sur la différence et l'enrichissement qui peuvent en découler. Un grand merci! Bonne continuation.

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  3. Toujours pas réussi à faire passer un commentaire ....
    Je suis une sous douée de l'informatique ...et pas seulement hélas ...!!!!
    Olivier Merle est-il le fils de Robert ???
    En son temps , j'avais adoré Malevil , L'île , Madrapour , La mort est mon métier ,
    et bien sûr la saga historique de " Fortune de France"...
    Si le génie de l'écriture est familial ...c'est donc un auteur à découvrir !
    Dans ce même genre historique , il y a eu " Les enfants de la Terre" de Jean .M. Auel
    que j'avais beaucoup appréciés ...au pluriel , car il y a 5 livres qui se suivent !
    Tes "Explications de textes" sont très bien faites !!!
    Compliments !!!
    Bisous .
    Joëlle

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  4. Je lirai peut-être "Au crépuscule de Néanterdal " dans 10 ou 20 ans, au gré des vide-greniers...
    J'ai beaucoup apprécié "l'Avers et le revers", les critiques que j'en ai lu n'étaient pas tendres; je tire mon chapeau à Olivier Merle, l'exercice était certainement difficile. Il faut oser écrire une histoire parallèle à celles écrites par son propre père et avec un style digne des plus grands. Olivier, (comme moi modeste lecteur) a du apprécier ce style puisqu'il l'a non pas imité, mais je dirais "enfourché" comme une jument fougueuse qui caracole et nous même bon train aux côtés d'un personnage secondaire mais qui méritait d'être porté à l'avant scène.
    Bravo !
    Marcher sur les brisées d'Ayla ou d'Aô est aussi un exercice difficile, je souhaite à l'auteur de s'en être bien tiré... et continuer à nous faire rêver.
    JLB29P

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  5. Merci tout d’abord à Michèle qui m’a offert ce bon livre que je n’ai plus quitté dès la lecture des premières pages.
    Il faut dire que j’ai toujours été curieuse de l’évolution de l’espèce humaine.
    Je lis toujours avec grand intérêt chaque article de presse scientifique traitant des découvertes majeures relatives aux “pères de l’humanité”
    par ex. récemment la découverte d’une mandibule en Ethiopie montrant jusqu’à la prochaine découverte, que le 1er homme vivait il y a 2.8 millions d’années (le père de l’humanité a ainsi soudainement vieilli de 400 000 ans)
    ou, découverte en Tanzanie d’une main moderne qui relance la controverse sur la date d’apparition des premiers “vrais hommes”....
    Le livre “Au crépuscule de Néanderthal” est très facile à lire et vivant, la description et les portraits nous font vraiment entrer dans l’univers des personnages.
    Nous remontons le temps, en imaginant les paysages hostiles et abris naturels dans lesquels vivaient rudement et intelligemment nos ancêtres (dont nous avons des traces génétiques ne l’oublions pas !).
    Quelquefois pour moi, les scènes décrites devenaient des images mentales. Je m’imaginais presque témoin des scènes de chasse ou intrigues.
    La très belle histoire d’une amitié entre races différentes nous tient en haleine jusqu’à la dernière page.
    C’est un livre que je ferai connaitre à d’autres amies. Bravo à l’auteur M. Merle ; je ne manquerai pas de lire ses autres ouvrages.
    Eliane 27/8/2015

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