lundi 10 novembre 2014

Les anges meurent de nos blessures

Cet écrivain est incontestablement un merveilleux conteur. En effet, malgré la noirceur de ce récit, les phrases restent sublimes et veulent atténuer cette misère pourtant très émouvante, décrite dans certaines pages.
Turambo, se fait appeler ainsi car c'est le nom de son village natal, où il vit misérablement avec sa famille. Nous sommes en Algérie dans les années 1920. Cet enfant naïf, même candide, au coeur immense, doit se battre parfois, afin de survivre. Or, il a pour lui un terrible direct du gauche. Remarqué pour cela, après de nombreuses années de travail et de sacrifices, il devient un grand nom de la boxe. Il recherche avec désespoir l'amour, et il rencontre la gloire. Bien sur, il connait la réussite, qui lui apporte 
l'argent, une vie meilleure, mais pour le grand candide qu'il est resté, sa quête de l'amour continue. Il connaîtra 3 grands amours qui traverseront sa vie, mais aucun n'aboutira selon ses voeux, et cela le conduira inexorablement  à sa perte.
Mais la gloire et la cupidité d'autrui peuvent-elles se mesurer à l'amour ?
Bien que très triste cette histoire est  fort belle, elle nous décrit avec précision la vie rude de ce milieu de la boxe, et l'écriture comme à son habitude chez cet auteur est absolument magnifique.

1 commentaire:

  1. L'histoire de Turambo, titi algérien qui va échapper à sa condition misérable en devenant champion de boxe, est admirablement narrée. L'écriture est brillante et le récit émouvant de cette vie gâchée nous scotche et nous tient en haleine jusqu'à la fin qui est très surprenante. Cette fois, Yasmina Khadra nous transporte dans l'Algérie coloniale pleine de contrastes. Le style est beau, c'est un roman superbe ; je l'ai dévoré.
    Chantal

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