jeudi 19 octobre 2017

Photo de groupe au bord du fleuve

Ce livre est d'un auteur congolais qui rend un magnifique hommage aux femmes africaines.
Je fus très surprise lors des premières pages, de constater que le texte est à la deuxième personne du singulier. Mais très vite nous somme happés par le roman, et entraînés dans l'histoire de ces femmes ; Nous partageons leur quotidien.
Une quinzaine de femmes cassent d'énormes blocs de pierres dans une carrière située au bord du fleuve pour un salaire misérable. Mais elles doivent vivre ou plutôt survivre ayant pour la plupart d'entre elles, la charge de leur famille. Elles apprennent un jour, qu'un aéroport sera construit prochainement et qu'il leur sera demandé de fournir plus de pierres. Après concertation, elles décident donc d'augmenter leur prix de vente et Méréana qui fit autrefois des études est nommée porte-parole du groupe. La perspective de gagner plus d'argent fait affluer les rêves : mieux nourrir la famille, reprendre des études, ouvrir un commerce...Car leur vie est marquée par la pauvreté causée par les multiples guerres, l'oppression constante, les violences sexuelles, la corruption du gouvernement,  et simplement le fait d'être femme, tous les pouvoirs étant entre les mains des hommes. Les veuves sont spoliées puis ensuite jetées à la rue. Bien vite, l'enjeu devient une lutte violente, les drames se succèdent mais elles sont solidaires et restent soudées sans céder aux diverses pressions. 
Cette lutte contre l'injustice pour un travail sous payé sera récompensée. 
Lors de cette lecture, nous avons l'impression que les faits se déroulent quelques siècles en arrière et non pas dans l'Afrique contemporaine, tant les femmes sont exploitées dans tous les domaines.

vendredi 6 octobre 2017

Un clafoutis aux tomates cerises

Cette lecture est un grand moment de  bonheur !
Jeanne décide de tenir son journal intime, bien sur, elle n'est plus une jeune fille pour cela, puisqu'elle a 90 ans.
Mais malgré les années, c'est une femme active : veuve depuis quelques années, elle habite toujours sa maison aux milieu des prairies dans les environs de La Palice dans l'Allier, elle entretien son jardin, aime prendre son café installée au soleil avant de croquer un carré de chocolat, fait les mots croisés de Madame Figaro et se rend en voiture chez ses amies proches avec lesquelles elle joue au bridge en sirotant un petit vin blanc, ceci après la messe.
Nous découvrons sa vie  antérieure au fil des pages, son mariage avec René, son départ de Paris pour s'installer dans l'Allier, la naissance de ses 2 enfants, puis le plaisir de cuisiner lorsque pour les fêtes ou les vacances, elle reçoit enfants petits et grands. En ce qui concerne les petits enfants pas trop longtemps tout de même, car ils sont fatigants avec leurs téléphones, car Jeanne ne comprend rien à ces nouvelles techniques !
Ainsi les saisons se succèdent, "encore combien de Noëls" se demande Jeanne ? Car la mort rôde autour d'elle, et Alzheimer s'installe chez des amies. L'inquiétude rend parfois sa vie quotidienne mélancolique.
Cette description sur une  dame d'un grand âge, qui se trouve aux extrêmes d'une cougar en mini ou d'un  vieillard chevrotant nous réconforte sur les années qui passent. Bien que ce livre soit gai, tendre, drôle, plein d'humour, il n'en reste pas moins qu'il se situe dans une période passée où la vie était plus douce, sans l'angoisse actuelle que nous subissons et les problèmes de religion que nous rencontrons au quotidien.
Toutefois, nous passons un fort plaisant moment avec cette charmante Jeanne.